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Le Règlement Local de Publicité Intercommunale (RLPi) ne se limite pas à une simple question technique. Il est le reflet de la vision que nous portons pour notre ville et son aménagement, au service des habitants.

En tant qu’élus, nous avons la responsabilité d’orienter nos communes vers un avenir plus soutenable, en intégrant pleinement les enjeux climatiques et les attentes citoyennes. À ce titre, la question de la publicité — et notamment de la publicité lumineuse — doit être traitée avec sérieux. La concertation menée sur ce sujet a démontré un rejet massif de cette forme de publicité, perçue comme une source de pollution lumineuse et de gaspillage énergétique. 100 % des contributions ont exprimé la volonté de la limiter strictement.

Pourtant, l’idée initiale de plafonner la publicité lumineuse à 20 % des vitrines ou à 1 m² maximum a été abandonnée lors de l’élaboration du RLPi. Cette décision, fruit de discussions avec les acteurs économiques — pour ne pas dire les lobbys — va à l’encontre des attentes des habitants et des engagements environnementaux que nous devons tenir.

Un Compromis Contestable

Nous nous interrogeons sur ce choix, tout comme d’autres groupes politiques à l’échelle métropolitaine. Ce compromis ne tient pas compte de l’urgence écologique et ignore la volonté clairement exprimée par les citoyens. Or, il existe des solutions d’équilibre. Différencier les règles selon les zones — résidentielles ou à forte activité économique — permettrait de protéger les quartiers d’habitation tout en prenant en compte les besoins des commerçants.

Nous ne pouvons non plus ignorer un point essentiel : la mise en place d’une police métropolitaine de l’environnement, annoncée en début de mandat comme une mesure phare, semble avoir été abandonnée. Sans cette force de contrôle, comment assurer le respect des règles adoptées ?

Des mesures courageuses qui sont atténuées

Ce RLPi, tel qu’il est présenté, s’apparente davantage à une simple mise en conformité avec des décisions administratives qu’à une réelle ambition politique. Nous devons avoir le courage de prendre des mesures fortes, à l’image de celles qui sont parfois imposées dans le domaine financier. Si notre assemblée sait se montrer pragmatique en matière budgétaire, pourquoi ne pourrait-elle pas l’être face au défi climatique ?

Par ailleurs, nous appelons notre commune à lutter activement contre les publicités sauvages qui envahissent nos espaces d’affichage libre, notamment pour des marques de vêtements et de cosmétiques. L’arrêté encadrant ces pratiques doit être appliqué avec fermeté.

Nous avons l’opportunité d’agir concrètement à l’échelle communale pour réduire l’impact environnemental de la publicité et préserver notre cadre de vie. C’est une responsabilité que nous devons assumer pleinement, pour une ville plus respectueuse de ses habitants et de l’environnement.