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En lisant les considérants de la délibération qui a introduit le plan municipal de préservation de la ressource en eau lors du conseil municipal du 19 octobre 2022, il semble que la majorité  a compris ce qu’elle a fait jusqu’à maintenant en terme d’urbanisme et de gestion des ressources naturelles de la ville : contribuer aux problèmes que maintenant elle voudrait résoudre. Nous pourrions rajouter, dans une vision plus pessimiste, communiquer sur ses tentatives de résoudre les problèmes qu’elle a elle-même créés. 

Une décennie de pouvoir et de bétonisation sur La Madeleine et nous voilà avec un constat sidérant que le maire a fait dans les considérants de la délibération 02/02 du Conseil municpal du 19/10/2022 : 

  • Le réchauffement planétaire observé, lié notamment au changements d’affectation des terres ;
  • L’influence de l’imperméabilisation des sols dans la recharge des nappes phréatiques ;
  • Le renforcement en fréquence, en intensité et en durée des évènements climatiques extrêmes comme les vagues de chaleur.

Mais QUI est le responsable de cette situation ?

  • QUI a minéralisé les sols de la ville jusqu’à affecter la contribution au rechargement des nappes phréatiques ?
  • QUI a continué à construire sur des espaces verts même quand nous avons alerté sur la création des futurs îlots de chaleur sur la future Place du Général de Gaulle, dans le cadre du projet SENSORIUM, dans l’ancien Tir À L’Arc ?  Plutôt que de détruire cet espace arboré utilisé par de nombreux habitant.e.s, ne pouvions-nous pas le préserver et le mettre en valeur?
  • QUI a continué à arroser les fleurs et les plantes en pot de la ville en pleine vigilance sécheresse jusqu’à ce que le préfet ne l’interdise ?

Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font

En effet, en lisant la liste des actions, il est clair que la majorité essaie de résoudre la sécheresse chronique, dont la ville souffrira dans les prochaines décennies, avec de la simple “sensibilisation” et des “accompagnements” pendant que les grosses transformations nécessaires pour ne pas se retrouver avec des coupures de distribution d’eau est laissée à des “études pour étudier la faisabilité…” et à des “définir une stratégie » qui sera mise en œuvre quand il sera probablement trop tard. Il manquait un numéro vert et une convention citoyenne pour se croire à l’assemblée nationale débattant avec le gouvernement du 49-3. 

Et tout ça subventionné par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie ?!

Ceci étant dit, voici nos remarques sur ce plan municipal de préservation de la ressource en eau :

  1. Premièrement, quelles sont les garanties mises en œuvre par la majorité afin de relever ce défi en sachant que le temps presse et que nous avons vu comment le projet des verdissement des cours d’écoles avance au ralenti ;  
  2. Deuxièmement, quelles actions concrètes sont envisagées par rapport aux critères de la MEL ? Par exemple, comment La Madeleine peut-elle contribuer à résoudre le problème de l’absence de la séparation des eaux de pluies et des eaux usées dans certaines rues et de l’engorgement voire du débordement de la station d’épuration qui en résulte ? 
  3. Troisièmement, combien de temps va prendre le développement de l’étude et de la stratégie mentionnées dans la délibération ? Pourquoi la mairie n’a pas préféré utiliser la connaissance déjà existante au niveau européen (voir les bonnes pratiques existantes dans le site de la Commission européenne) et de développer sa propre stratégie en utilisant l’expertise de Monsieur le maire qui a été Vice-Président à l’assainissement de la MEL ? 
  4. Quatrièmement, nous alertons sur l’introduction des plantes non endémiques ou pire invasives dans le choix de plantations nécessitant moins d’eau.

Nous attendons les réponses.