Comme nous l’avons dit au conseil municipal du 30 juin 2021 (voir article ici), quand le concept d’“arcologie” avait été introduit par le projet de délibération 02/01, l’arcologie – comme développée originellement par l’architecte Paolo SOLERI – est un système qui cherche à atteindre une alliance harmonieuse de l’architecture et de l’écologie. Il y a également une forte notion de frugalité dans ce concept qui s’appuie sur ce qui est vraiment durable et sur une envie de connecter la nature et les humains sur terre.
Sur la thématique de la mobilité et du stationnement, comme déjà dit en 2021, le point clé de l’arcologie est l’absence de la voiture. À noter qu’il y a des exemples de villes qui ont relevé ce défi en France (Grande-Synthe) ou ailleurs en Europe (Pontevedra en Espagne).
Trois ans après, le véritable défi de l’arcologie est donc de transformer des quartiers entiers en modèles de durabilité, ce qui nécessite des investissements massifs. Est-ce le cas à La Madeleine où la majorité se contente finalement de concepts sans déployer de véritables mesures structurelle ? Est-ce le cas à La Madeleine où la majorité se contente de mesures basiques dont nous avons exploré les contraintes dans la mission d’impact et d’évaluation (MIE) mise en place suite à notre demande ?
Il est donc crucial de renforcer ces mesures pour garantir leur mise en œuvre effective. D’autres municipalités, comme celles de Montpellier et de Grenoble, ont déjà adopté des approches similaires avec succès. L’arcologie peut être un instrument de négociation avec les constructeurs, même en l’absence de labellisation formelle.
Pour cette raison, le groupe AGIR POUR L’AVENIR a proposé 4 amendements en adoptant une approche plus structurée et exigeante. La majorité en a accepté seulement 1 et adopté partiellement un autre. Concernant les 4 amendements :
- Premièrement, nous avons proposé l’intégration des normes de la Réglementation Environnementale de 2020 (RE2020) pour tous nouveaux projets. Cela inclut des exigences strictes en matière de performance énergétique et d’utilisation d’énergies renouvelables (et non pas alternatives). Sans cela, nos initiatives risquent de rester symboliques.
- Deuxièmement, pour les actuels ou futurs îlots de chaleur, la déminéralisation des sols doit devenir une condition sine qua non des autorisations de construire. Cela signifie imposer la conversion d’une partie des surfaces imperméables en espaces verts et perméables dans les cas d’îlots de chaleur urbains actuels ou futurs.
- Troisièmement, la biodiversité locale mérite une attention renforcée. La création de corridors écologiques connectés à l’intérieur de la ville garantirait que nos aménagements n’entravent pas la circulation de la faune et de la flore.
- Enfin, nous avons insisté sur l’importance d’utiliser des matériaux locaux et de viser – si possible – des certifications environnementales reconnues. Ces certifications permettent d’établir une norme de qualité environnementale mesurable pour tous les projets futurs.
L’application desdites mesures pourrait inclure d’insérer ces exigences dans les cahiers des charges des permis de construire; rendre obligatoire une vérification de conformité avant la délivrance des autorisations; ou encore mettre en place un système de suivi pour évaluer les impacts des projets sur l’environnement.