Projet d’Aménagement « D’Euralille à la Deûle » : Quel avenir pour nos espaces verts et notre mobilité ?
Le projet d’aménagement « D’Euralille à la Deûle » implique plusieurs acteurs clés : Lille, La Madeleine, Saint-André, et la Métropole Européenne de Lille (MEL) avec sa SPL. Cependant, ce projet suscite des inquiétudes quant à la pérennité de nos espaces verts. Les dégâts sont déjà visibles : bétonisation du tir à l’arc, transfert du skate parc, construction du palais de justice, et bétonisation des berges de la Deûle à Saint-André et à La Madeleine. La future bétonisation de la plaine du Sililam est également en ligne de mire.
Tant que les majorités municipales, notamment à Saint-André et à La Madeleine, ne changeront pas, la menace de la bétonisation continuera de planer sur nos espaces verts.
Consultation et Transparence : un enjeu majeur
La convention du projet stipule que les avant-projets, leurs échéanciers, et les transferts immobiliers doivent être présentés à la MEL et à la Ville de La Madeleine pour consultation. De plus, l’aménageur s’engage à consulter et à obtenir l’accord formel de ces instances pour toute modification ultérieure. Cependant, il est crucial de s’assurer que le conseil municipal de La Madeleine soit réellement consulté à chaque étape, notamment en raison des aménagements sur des parcelles communales et des coûts de gestion partagés.

Un nouveau pont sur la Deûle : priorité aux voitures ?
Actuellement, le franchissement de la Deûle se fait par le pont de l’Abbaye ou le Pont Saint-Hélène, tous deux dépourvus d’aménagements cyclables et dotés de trottoirs étroits pour les piétons. Le nouvel objectif est d’améliorer les déplacements automobiles avec un troisième pont, une tranche de la LINO, visant à fluidifier les circulations de transit entre La Madeleine et la rocade Nord-Ouest.
Ce pont, prévu pour une circulation à sens unique du Nord vers le Sud sur la rue Sadi Carnot, déversera le flux automobile sur la rue Général de Gaulle, augmentant ainsi le trafic routier. Le coût de ce projet s’élève à 20 millions d’euros pour 400 mètres de BHNS, une somme considérable pour un service qui desservira peu notre commune, uniquement au niveau du quartier Saint Charles.
Des transports en commun en périphérie
Que ce soit pour le BHNS ou le nouveau tramway, La Madeleine semble être reléguée à la périphérie. Le tramway ne desservira que très peu notre commune, principalement sur le tronçon Lille-Europe – Tribunal Judiciaire – Sensorium – Sililam. Les usagers actuels des bus devront probablement changer de mode de transport, dégradant ainsi le service rendu aux habitants du centre-ville.
Nous nous interrogeons sur l’impact de ces décisions pour les usagers des lignes de bus L5, 88, 86, et L91. Devront-ils changer de transport au niveau du Tribunal Judiciaire ou à Chauffour, marcher pour reprendre un bus qui ne sera pas un BHNS, et qui remontera l’avenue Général de Gaulle ?
Une “vision pour l’Avenir”
Nous, groupe « AGIR POUR L’AVENIR », appelons à une réflexion approfondie sur ce projet d’aménagement. Il est essentiel de préserver nos espaces verts, d’améliorer les infrastructures pour les piétons et les cyclistes, et de garantir une mobilité fluide et accessible pour tous les habitants de La Madeleine. Une autre vision est possible, et nous sommes prêts à la construire ensemble, avec les habitants et les fonctionnaires de notre ville.