Comme déjà indiqué dans un précédent conseil, la lecture de ce rapport nous donne l’impression que la MEL et notamment notre commune tentent de mettre la poussière sous le tapis en ne mentionnant que trop rarement la pollution des sols sur notre territoire.
Pourtant, ce n’est pas en cachant un problème qu’il disparaît car il rejaillit généralement de façon plus intensive quand on pense qu’il a disparu. Combien de fois et notamment dans notre région, nous nous sommes retrouvés avec des drames comme, par exemple, ici ou là, des pollutions avec le plomb qui mettent en danger la santé des populations. Il ne s’agit d’entretenir une peur mais de regarder le problème en face et de tenter de le traiter au mieux et surtout en demandant à ceux qui ont généré la pollution de financer, tout ou partie, de la dépollution dans le cadre du principe du pollueur-payeur.
La délibération avec l’avis de la majorité de La Madeleine vient bien évidemment trop tardivement et semble bien trop timide, voire peu crédible, dans ses objectifs environnementaux. On retrouve des envolées lyriques sans beaucoup de sens qui ne viennent bien souvent que tenter de sublimer des décisions assez creuses : « L’axe écologique de la Deûle sera ainsi dilaté par des espaces publics de taille variable », « le territoire sera rythmé par une chaîne d’espaces publics, alternant maillons existants et projetés » …
Entre outre, concernant d’éventuels aménagements, beaucoup a déjà été fait, les bétonneurs ont déjà fait leur office et il est quasi impossible de revenir en arrière sur ces constructions.
Sur l’orientation du plan guide, l’objectif est de tendre vers un objectif de 30% d’espaces libres dans le tissu urbain public dont 15% viaire et 15% de parcs et jardins publics.
Cela veut-il dire que le reste, 70% de l’espace, sera « aménagé», ce qui se traduit, bien trop souvent à la MEL et La Madeleine, comme un bétonnage à outrance ?
Ensuite, sur les 15%, il y a le réseau viaire et donc aussi des voies de circulation avec notamment la LINO, projet d’un autre temps toujours supporté par la MEL.
Ensuite, presque toute la délibération est vouée à la construction immobilière. Il y a pourtant une chose qu’il faudrait vraiment préserver et développer largement : les berges de la Deûle pour la balade et aussi pour définir une piste cyclable de grande envergure.
Or, la continuité et l’aménagement de ce qui pourrait constituer un axe de circulation vélo important passant par Wambrechies n’est toujours pas assuré notamment à La Madeleine, et la seule mention à un éventuel aménagement sur ces berges est « L’optimisation de la vocation des quais existants », c’est dire… Il y a aussi le projet de changement du revêtement annoncé récemment mais il n’empêchera pas que cet axe reste “riquiqui”.
Pour le reste, c’est beaucoup de termes creux avec de la transition écologique, de l’architecture bioclimatique, et de la haute performance environnementale à tout va. Alors que nous aurions pu être plus ambitieux et n’autoriser que des constructions d’immeubles à énergie passive voire positive sur l’ensemble du site ?
Il est précisé dans le rapport que :
Le territoire industriel a laissé place à de nombreuses friches polluées le long du canal;
Les projets, composés à 85% de logements, ont été pensés au cas par cas et indépendamment des besoins engendrés en termes de commerces, services et équipements publics.