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Pour l’alternative que nous représentons, les finances, c’est un moyen pas un objectif. Une ville doit investir. Pour réaliser ces investissements, au regard des taux d’emprunts élevés, il peut être pertinent de ne pas recourir à l’emprunt puisque nous disposons d’excédents. Mais ne pas investir alors que nos excédents sont conséquents, nous ne serons jamais d’accord avec l’exécutif aux commandes actuellement.. 

Ce que le maire appelle la culture de la recette est en réalité une véritable culture de la non-dépense qui est in fine au détriment des madeleinoises et madeleinois.

Si nous faisons un rapide état des lieux de l’année 2024 pour notre commune, nous constatons les points suivants :

  • Un excédent budgétaire, une somme que nous détenons en caisse mais que vous ne prévoyez pas de dépenser qui se situe autour de 15 millions d’euros (selon nos estimations en déduisant le 5 millions d’euros dépensés pour l’achat du terrain du SILILAM) et que nous avons demandé au maire de confirmer au Conseil municipal du 21 février 2024, mais aucune réponse reçue jusqu’ici. 
  • Pour autant, la ville poursuit un Plan Pluriannuel d’Économies (PPE) : une volonté de continuer à économiser tandis que l’alternative que nous proposons est d’élargir le nombre de bénéficiaires pour les aides et certains services de la ville. En effet, les aides et services proposés par notre Ville restent strictement voire drastiquement contingentées pour certaines d’entre elles, comme par exemple : 
    • Limitation dans la fréquence d’obtenir une aide à l’achat ou réparation du vélo par foyer;  
    • Ouverture de la campagne de la bourse au permis de conduire qui ne dure que 15 jours, avec une publicité limitée et un recours obligatoire au point jeunesse. Chaque année, nous constatons l’accroissement de nos excédents de fonctionnement, autour de 1,5 millions. La Madeleine, c’est chaque année 350 jeunes qui atteignent leurs 18 ans et seulement 10 accompagnements proposés; 
    • 1430 familles qui remplissent les critères de la pauvreté et combien de bons, de chèques énergie et autres aides attribuées? Les familles les plus en difficultés sont les dernières à demander. Chaque fois que l’on contingente, les dispositifs se ferment et ne bénéficient plus  aux plus démunis.
  • En investissement, un taux de réalisation qui reste faible en fin d’année avec cette répétition coutumière de projets, telle la place du marché, annoncés, ré-annoncés, ré-ré-annoncés et cela depuis 7 ans maintenant;
  • Les économies semblent être l’objectif de Monsieur le Maire, alors que pour AGiR les finances, c’est un moyen pas un objectif ! Non ce n’est pas de notre part de la frénésie dépensière comme cela est si délicatement exprimé dans la tribune de février de la majorité municipale. Nous intégrons bien évidemment la question de l’inflation, de la faible croissance économique, la revalorisation du point d’indices et la hausse de l’énergie mais entre tout épargner et tout dépenser une médiation nous semble possible permettant de développer plus certaines aides et services et de continuer à investir dans notre ville. C’est cela qui nous semble relever d’une bonne gestion. 

Nous avons présenté de nouvelles propositions, budgétairement viables et justifiées pour la qualité de vie de nos habitantes et habitants :

  • Engager avec la MEL une étude globale pour épanouir le Centre-Ville de La Madeleine sur la Rue De Gaulle pour l’apaiser, la sécuriser, y permettre avec des trottoirs plus larges, un agréable cheminement piéton et y planter des arbustes et arbres. Pas en pot évidemment !
  • Créer des toilettes publiques propres et écologiques dans les divers quartiers et notamment près du marché (oui, je parle de remplacer celles qui sont toujours fermées)
  • Renforcer les aides aux écoles, en ajoutant à l’existant une enveloppe affectée en fonction de l’IPS *, et porter ainsi une priorité à l’équilibre dans la mixité scolaire
  • Développer une programmation plus importante de la politique familiale avec pour objectif “manger, bouger, jouer, cultiver pour mieux grandir” pour le bien être des enfants avec une cantine en gestion directe. Le fait que notre commune ait inscrit dans son cahier des charges que le prestataire doit respecter la loi égalité n’y suffira pas, ce n’est pas suffisant, et c’est ce que les agriculteurs scandent depuis plusieurs semaines maintenant. Egalement des activités périscolaires plus qualitatives le midi et le soir à l’instar d’autres communes de la MEL. 
  • Mise en place d’un plan d’action sur notre commune : que La Madeleine devienne ce qu’on appelle un territoire zéro non-recours, que ceux qui peuvent bénéficier d’aides municipales en bénéficient effectivement en s’inspirant des expériences de communes comme celles de Vénissieux, de Bastia ou de Paris 10ème, en simplifiant l’accès aux droits, en limitant la paperasserie administrative très élevée dans notre commune, tout en initiant grâce au CCAS et à l’emploi de travailleurs sociaux des projets de repérage, d’aller-vers et d’accompagnement des personnes.

Entre temps, nous maintenons nos propositions de l’année dernière estimant toujours que la Ville de La Madeleine, avec ses moyens, peut faire beaucoup plus dans de nombreux domaines au service des habitants, pour peu que la priorité vers les enfants, les jeunes et les familles soit concrètement traduite dans le budget, pour préparer aujourd’hui et demain. Nous proposons des orientations en ligne avec un plan de gestion des excédents. Ce n’est pas une culture de la dépense, mais une gestion permettant d’éviter que la cagnotte madeleinoise soit grignotée par l’inflation et permettant d’investir au service des madeleinois. Nous avions proposé de :

  • Soutenir l’égalité scolaire, en apportant une aide complémentaire aux écoles disposant des IPS * (indice de position sociale) les plus bas sur notre commune et porter ainsi une priorité à l’équilibre dans la mixité scolaire 
  • Renforcer la programmation culturelle à la Chaufferie Huet en multipliant par deux le nombre d’évènements, en accueillant des scènes ouvertes, des résidences d’artistes, et en subventionnant aussi la création artistique
  • Soutenir nos jeunes en élargissant le nombre de bénéficiaires ainsi que le montant des aides au permis de conduire, en proposant  à chaque jeune de la Commune, entre ses 16 et 20 ans, une demi-journée par an de travail communal, rémunéré au SMIC, 
  • Soutenir plus largement les associations aujourd’hui par la mise en place d’une Maison des Associations.

* L’Indice de Position Sociale (IPS) d’un établissement scolaire est un indicateur calculé par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du Ministère de l’Education Nationale. Ce dernier résume les conditions socio-économiques et culturelles des familles des élèves accueillis dans l’établissement. L’IPS permet ainsi de rendre compte des disparités sociales existantes entre établissements, mais aussi à l’intérieur de ces mêmes établissements.