Notre présidente du groupe Agir pour l’Avenir siège aussi au Conseil métropolitain de la MEL dans le groupe MECS (Métropole Écologiste, Citoyenne et Solidaire) et vendredi 15 octobre 2021, pendant le Conseil métropolitain, la majorité des conseiller.e.s métropolitains a malheureusement voté à faveur de l’option de la concession de service public pour la distribution de l’eau potable sur le territoire de la MEL.
Cette privatisation du service de distribution de l’eau est une décision que beaucoup d’autres métropoles françaises n’ont pas prise, comme expliqué dans l’article de La Voix Du Nord.
Quels sont les enjeux concernant les ressources hydriques dans notre territoire ?
Comme expliqué pendant le Conseil métropolitain, avec l’accélération des dérèglements climatiques, les effets négatifs sur les ressources naturelles de la MEL sont de plus en plus évidents; notamment :
- Diminution de plus de 15% de la recharge des nappes par la pluviométrie ;
- Augmentation des besoins en eau des usagers de plus de 5 %.
Cela signifie qu’entre réduction des pluies et augmentation de la consommation, la MEL doit trouver une solution pour augmenter sa capacité d’ accumulation et distribution de l’eau d’environ 20%, chiffre qui semblerait augmenter.
Les objectifs que l’actuel exécutif métropolitain voudrait atteindre sont :
i) l’augmentation des économies d’eau en améliorant le rendement du réseau (via l’instrumentation du réseau pour la détection de fuites) et en incitant aux économies d’eau par le développement d’outils novateurs comme la télérelève
ii) le changement de la tarification éco-solidaire pour tenir compte de la précarité financière des usagers.
Une opportunité perdue : la régie publique
Cette décision a un impact pour les 10 prochaines années, mais aucun débat, ni aucune information sérieuse n’a été donnée aux conseiller.e.s comme aux citoyennes et citoyens de la métropole avant ce choix.
Aucune comparaison entre la régie publique et les offres pour la distribution privée ne sera effectuée, comme en 2015.
Le choix est un choix idéologique qui va contre notre préférence pour la régie publique de la production à la distribution, de la source jusqu’au robinet. L’eau est une ressource naturelle vitale qui se fait de plus en plus rare aussi à cause du changement climatique, et sa gestion maîtrisée ne peut pas être faite par des sociétés privées qui elles ont des intérêts différents de l’intérêt public général de bonne gestion d’un bien commun.
Le choix d’une régie est aussi un choix préférentiel d’ un point de vue pragmatique car il permet la proximité du service, l’ancrage des emplois, la solidarité tarifaire, la gouvernance, la préservation de la ressource.
La régie est aussi un choix économique car un financement privé en concession est plus coûteux, comme conclu par le rapport cité en Conseil métropolitain du 15 octobre 2021.
Un choix moins facile à mettre en œuvre, mais qui reste la meilleure solution pour les habitant.e.s de la métropole.
La gestion de l’eau, bien commun, doit rester un affaire publique car la seule manière de pouvoir garantir que chaque centime dépensé par les familles de la MEL soit investi dans la manutention du réseau de l’eau métropolitain, en garantissant que “le prix de l’eau ne soit pas être le même pour remplir une carafe ou une piscine” comme dit par Stéphane BALLY.
Notre groupe partage cette position préférentielle de la régie publique non seulement pour la gestion et distribution de l’eau, mais aussi pour le autres services métropolitains et municipaux; comme nous l’avons déjà expliqué dans l’article sur la privatisation de la gestion d’un établissement multi-accueil de jeunes enfants (lien ici).