Vos élu.e.s du groupe “Agir pour l’Avenir” ont partagé leurs préoccupations concernant l’expérimentation du service vélo-cargo voté ce 15 décembre 2021, pendant le Conseil municipal de la ville de La Madeleine.
Nous sommes bien évidemment pour toutes formes d’incitation à la mobilité douce, nous approuvons donc l’expérimentation d’un service de vélo-cargo financé par la ville. Cette expérimentation permet de poser sur la table le problème du stationnement du vélo à La Madeleine.
Problème qui sera d’autant plus prégnant pour ces vélo-cargos prêtés qui devront bien pouvoir être garés en tout sécurité si l’emprunteur ou l’emprunteuse souhaitent le retrouver le dimanche matin pour profiter de sa dernière journée et récupérer sa caution.
Sur cette question du stationnement, au moins 80 personnes sont en attente pour avoir une place dans un abri à vélo madeleinois sécurisé, sachant qu’un abri, c’est 8 vélos, 6 uniquement pour ceux qui ont une place de vélo cargo. Il s’agit donc de 80 personnes qui ont demandé, combien ne l’ont pas fait, ne connaissant pas la procédure ou ne se permettant pas de le faire.
Nous interpellons souvent le Maire et la majorité sur le déploiement des infrastructures telles que des pistes cyclables sécurisées qui sont indispensables pour convertir des automobilistes vers le vélo. Une compétence de la MEL, il est vrai, mais qui n’empêche pas une ambition municipale, des choix municipaux et des demandes municipales.
Et le stationnement des vélos est une compétence communale. Donc, parlons-en.
Les aménagements relatifs au stationnement vélos permettent d’encourager la pratique du vélo, car la peur du matin de ne pas retrouver son vélo, l’embêtement quotidien de ne pas savoir où mettre son vélo entre sa télé et son canapé freinent beaucoup de madeleinois.es à l’utiliser. Ces aménagements présentent de nombreux avantages par rapport aux investissements lourds et longs relatifs aux pistes cyclables : ils sont très peu chers, faciles à mettre en place et sécurisants pour les autres usagers. L’installation de parkings accueillant les vélos est donc un très bon moyen d’encourager à la pratique du vélo dans sa ville.
De fait, pourquoi ne pas augmenter le nombre de garages à vélos en multipliant les garages déjà en place? Par exemple, en installant également des vélos-stations aux abords des arrêts de tram ou en installant des hangars à vélo.
La vélo-box (ou hangar à vélo) est une solution très intéressante puisqu’elle ne nécessite pas de gros travaux ni de branchement électrique. Cinq usagers deviennent colocataires (après inscription) d’un garage et bénéficient donc d’un stationnement sécurisé. Venant des Pays-Bas, ces garages partagés peuvent être implantés dans les rues et ainsi répondre à la problématique du stationnement résidentiel, problématique particulièrement présente à la Madeleine. Ce sont quelques exemples, il y a plein de solutions.
Le concept de l’archologie – dont nous doutons (voir article ici) – citait l’ambition d’anticiper les besoins en matière de mobilité en “optimisant les places dédiées aux vélos (locaux suffisamment spacieux, par exemple pour l’accueil de vélos cargos)”. Alors c’est vrai que l’utilisation du verbe optimiser nous laisse perplexe. Si nous entendons optimiser comme donner à quelque chose le rendement optimal, cela veut donc dire qu’il ne s’agit pas d’augmenter les places dédiées aux vélos mais de mettre plus de vélos dans le même espace. Alors comme un des principes de l’archologie est la verticalité des espaces, nos madeleinois vont devoir se muscler car verticaliser un vélo-cargo n’est pas une mince affaire.
Ceci étant dit et compte-tenu de la manne financière du Tir à L’arc, nous espérons que l’année qui arrive voit fleurir sur le territoire madeleinois des garages à vélos.
Une dernière chose, on peut garer 8 à 10 vélos sur une place de stationnement automobile.
