• Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Actus
Copyright People&Baby

Dans le contexte actuel, nous aurions attendu un meilleur effort de transparence dans la distribution du rapport annuel 2022 de concession de service public de la crèche Alain Le Marc’Hadour; suite à la publication du rapport relatif à la qualité de l’accueil et à la prévention de la maltraitance dans les crèches réalisé par l’IGAS en avril de cette année qui met notamment en cause le gestionnaire actuel de la crèche du MARC’HADOUR dans le cadre de la DSP souhaitée par la majorité. 

Le rapport intégral consulté en mairie mentionne un taux d’absentéisme de plus de 20%, ce taux particulièrement élevé nous a interrogé et nous avons questionné la majorité sur le sujet. A celà, la réponse faite en commission était la suivante “cela est normal pour le secteur”. Pour autant, ce taux nous interroge toujours car l’observatoire de l’absentéisme de l’IFOP présente les chiffres pour le secteur de la santé (englobant le secteur de la petite enfance) avec donc un taux de 8,13% et pour la région Hauts-de-France, tous secteurs confondus, un taux de 7,17% (chiffres de 2021). Un taux d’absentéisme de plus de 20% est un taux alarmant selon nous, même pour le secteur de la petite enfance.  

Pendant le conseil municipal du 18 octobre 2023, nous avons aussi abordé le prix de revient ; c’est-à-dire la somme des coûts d’achat, de production et de distribution. Le prix de revient moyen horaire est de 10,38€ pour les établissements du secteur marchand au modèle «PSU – Prestation de Service Unique». Le PSU est l’aide que versent les Caisses d’Allocations Familiales (CAF) aux Etablissements d’accueil du jeune enfant (EAJE). Les recettes s’élèvent en moyenne à 10,80€ de l’heure soit un montant légèrement supérieur au montant des dépenses horaires de 42 centimes d’euros par heure, ce qui leur permet de rentrer dans leurs frais. La forte baisse du prix de revient pour cette crèche, qui est indiqué à 8,66€ dans le rapport, a de quoi nous laisser perplexe, car beaucoup moins que le prix de revient du secteur… 

À La Madeleine, le choix de la délégation du service a été plusieurs fois réaffirmé, mais est-il vraiment la bonne solution en termes de rapport qualité-prix du service? 

Les chiffres semblent dire que non, comme ce fut le cas pour la restauration scolaire il y un an, ou encore comme ici concernant la délégation donnée au prestataire pour la crèche municipale « Le Marc’hadour ».

Nous continuerons donc à proposer un retour en gestion directe des crèches (mais également de la restauration scolaire) afin de disposer d’un service public local qui puisse faire référence. C’est bien le service rendu, le bien être des professionnels, sa maîtrise et son coût, qui doivent guider les choix municipaux.