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Nous voulons revenir sur la délibération 01/03 concernant la dénomination du bâtiment du Centre social ACOLJACQ en Centre social Christian JANSSENS. Nous nous sommes interrogés sur cette délibération “01/03 DÉNOMINATION DU BÂTIMENT SIS 70 RUE DE BERKEM À LA MADELEINE MIS À DISPOSITION DU CENTRE SOCIAL EN « CENTRE SOCIAL CHRISTIAN JANSSENS” car le nom initial du centre social est “le centre social ACOLJACQ” car porté par l’Association ACOLJACQ. Bien évidemment, nous ne remettons nullement en cause l’hommage nécessaire aux anciens élus de la ville et notamment Monsieur Christian JANSSENS qui a été particulièrement investi sur ces sujets à la Madeleine, notre interrogation porte sur une question plus globale, celle de l’indépendance de certaines associations à la Madeleine.

En effet, l’implication de certains élus dans les organes dirigeants des associations présente des risques qui pour nous doivent être interrogés, c’est en cela que chaque année, nous ne prenons pas part au vote par exemple pour les associations CCA, Centre social, La Volière. 

S’il est vrai que cette implication peut relever d’une valorisation de l’engagement associatif de certains citoyens qui alors peuvent se retrouver élus avec des délégations dans les domaines correspondants, cela peut également être le signe d’une forme de contrôle d’une collectivité sur les associations de son territoire. Tout est une histoire de temporalité (Citoyens engagés dans une association avant d’être élus, élus avant d’être dans l’organe décisionnaire de l’association?)  de durée (depuis combien de temps dans l’exécutif de l’association), de mesure, de prise de distance imposée, de cumul, de nombre d’associations concernées …

Dans ce contexte de perméabilité qui peut se justifier mais être risqué et dans tous les cas qui doit être encadré, c’est donc l’objectivation de cette part de contrôle qui pour nous est essentielle et qui doit s’appuyer sur les éléments comme la liberté d’initiative publique et liberté décisionnaire de l’association, la composition des organes dirigeants, l’origine des ressources, etc.  afin de pouvoir s’assurer de l’indépendance des associations concernées. 

La présidence d’une association par un élu local est de nature à poser question car  elle donne a minima l’apparence d’un contrôle de la collectivité. C’est cette question que nous soulevons chaque année et que nous avons une fois encore soulevée lors de ce conseil à l’aune du changement du nom du centre social qui désormais ne s’appelle plus “ACOLJACQ” mais “Christian JANSSENS”. 

Ce changement de nom fait donc écho à notre questionnement sur le mode de gouvernance de certaines associations et nous amène à réitérer la nécessaire prudence qui doit s’imposer dans la gestion quotidienne des relations entre la commune et ces associations à la fois pour bien évidement les soutenir mais également protéger leur indépendance, leur liberté d’action et limiter les risques juridiques pour notre collectivité.